• Des pensées totalitaires contre le Christianisme Biblique

    Un article d'Eric LEMAITRE

    La lecture d’un extrait d’un Psaume écrit par le Roi David m’a profondément interpellé tant par sa dimension spirituelle que par son actualité en regard des transformations sociétales vécues  « Quand les fondements sont renversés, le juste que fera-t-il ? » (Psaume 11 : 3).

    Nous assistons aujourd’hui à des bouleversements pluriels, multiformes, des crises qui n’en finissent plus, semblant s’installer durablement par leur ampleur, reconnaissons-le, parfois dévastatrices. Ces crises  manifestement corrélées, sont écologiques, culturelles, économiques et sociales. Les fondements de la civilisation au sens où nous l’avons définie dans un précédent texte, sont littéralement renversés. Nous assistons au-delà de ces crises qui touchent essentiellement la société consumériste à une autre crise, à une autre forme de séisme, celui de la tentative de renversement de la dimension spirituelle puisant sa source dans la Bible.

    Comme le souligne Philippe Plet dans un livre remarquable Babel et le culte du Bonheur, « ce monde se déchire à cause de ses vérités plurielles ». L’écrivain dénonce « le rejet de la vérité en soi et pour elle-même, au profit d’un relativisme universel qui empêche tout accès au monde transcendant. »

    Notre monde exprime sa soif de changer à tout prix de modèle social, d'aspirer à de nouvelles formes d'humanisme, d'entrer dans un ordre nouveau, une forme de système donnant la primauté à un nouveau modèle, celui du genre, plutôt qu’à celle de la réalité anthropologique ! Force est d’appréhender, de craindre légitimement l'émergence d'un système tyrannique dont les bases seraient justement la démocratie, mais la démocratie débarrassée de la morale chrétienne, des références culturelles d’inspiration judéo-chrétiennes.

    Une révolution culturelle programmée

    Aujourd’hui, nous partageons tous le sentiment d’une réécriture de l’histoire de l’humanité… Dans ces contextes de réécriture, nous sommes confrontés à des mutations sociétales majeures sur fond de crise économique, exposés également à une rupture anthropologique fondamentale, une césure qui est annonciatrice de problématiques en termes de repères, d’identité, de construction de l’humanité.

    Un remodelage de nos repères est engagé à notre insu, porté par l’idéologie du Gender négation des sexes, négation de l’anthropologie et des lois biologiques. Une culture du genre s’est formée sur la culture des droits hédonistes, sur fond d’humanisme et de tolérance.

    La dimension de cette culture universelle qui  s'est au fil du temps imposée comme priorité transversale de la coopération internationale depuis la conférence de Pékin[1] de 1995, donne l’illusion d’affranchir l’humanité de toute dimension répressive, d’émanciper toute contribution du judéo-christianisme à la civilisation occidentale.

    Or cette culture idéologique n’est pas portée par la dimension des valeurs morales mais bien par la volonté de revendiquer la promotion des besoins instinctifs qu’Herbert Marcuse, maître de la révolution culturelle occidentale des années 60, érigeait en forme de nouveau dogme à diffuser au sein de la société.

    Selon Herbert Marcuse, « la libre satisfaction des besoins instinctifs de l'homme » est fondamentalement opposée à la société civilisée. D’après le philosophe et sociologue allemand, « la renonciation et le report de la satisfaction » sont les conditions même de la rénovation sociale et du progrès.

    Clairement et idéologiquement, Herbert Marcuse aspirait à une forme de révolution culturelle majeure, émancipatrice configurant les normes sociétales non autour de valeurs, de composantes morales immuables mais adossées aux seules dimensions hédonistes. Cette « civilisation EROS » justement entrevue par Aldous HUXLEY  est  illustrée par cette citation devenue emblématique "On ne peut avoir une civilisation aimable sans une bonne quantité de vices aimables.". «Le meilleur  des Mondes » selon le visionnaire est une sexualité loisirs sans fécondité, sans maternité et paternité, sans Agapè… un monde mortifère.

    La culture des droits hédonistes sur fond humaniste impose dès lors la codification de la société, l’encodage de nouvelles valeurs. De facto cette culture s’inscrira comme une norme sociale contraignante. Or nous l’observons et à l’échelon mondial, un mouvement idéologique est en marche encouragé par les ONG et les lobbies. Aujourd’hui, l’influence de ce  mouvement  idéologique n’est plus contestable et ses objectifs sont clairement affichés à l’instar des discours entendus : « arracher » la société de ses déterminismes religieux et culturels (voir l’article http://plunkett.hautetfort.com/archive/2013/03/02/les-vrais-ecologistes-ne-sont-pas-d-accord-avec-christiane-t.html.)

    Le mouvement Gender se traduit ainsi par une évolution des valeurs qui régissent la société. Pour la transformer, il fallait passer par une « culture des droits », exiger la transformation par la législation pour régir de nouveaux repères et les imposer. Une législation totalement perverse dénature la réalité anthropologique pour donner la primauté à un modèle idéologique  promouvant de nouveaux concepts sémantiques et dévoyant les définitions séculaires fondées sur des faits biologiques et anatomiques incontournables. La nouvelle législation issue de l’idéologie Gender va ainsi, en quelque sorte, indifférencier « le genre » et consacrer l’expression « parents du même sexe ».

    Une tolérance ennemie des  traditions culturelles et religieuses

    Dans un contexte de changement de nouvelle norme civilisatrice, Herbert Marcuse ne proclamait-il pas la vertu de la tolérance envers toutes les opinions, sauf proclamait-il, les opinions « qui perpétuent la servitude », les jugeant discriminatoires et répressives ?

    Or cette tolérance promue par cette culture du genre, des droits hédonistes, libérée des servitudes qui selon leurs promoteurs malmènent la liberté des instincts, ne deviendra-t-elle pas elle-même répressive, et forcément tyrannique ?

    La tolérance dans cette nouvelle civilisation liberticide (la culture des droits) ne s’inscrira-t-elle pas comme  l’ennemie des traditions culturelles, religieuses, de la révélation portée par les Saintes Ecritures, la Bible ?

    La culture hédoniste ne va-t-elle pas devenir elle-même dogmatique et combattre la pensée portée par le Judaïsme et le Christianisme ? La culture hédoniste, celle des nouveaux droits, n’a-t-elle pas vocation à instaurer un ordre nouveau contre l’ordre jugé dorénavant ancien, une contrefaçon caricaturale de Nouveau Testament laissé à l’humanité ?

    La transformation de la sexualité en civilisation Eros, selon le concept promu par Herbert Marcuse, n’est pas nouvelle en soi. En effet, l’histoire de l’humanité est jalonnée de transgressions de la sexualité. L’histoire biblique rapporte les turpitudes des villes de Sodome et Gomorrhe et les Ecritures rapportent également les prostitutions d’hommes et de femmes, leurs pratiques rituelles et immorales au service de Baal. Les civilisations romaines, grecques, perses n’étaient également pas en reste. Comme le rapporte le philosophe grec Aristote, le monde celtique était lui-même traversé par des mœurs très libres au sein d'une société dominée par le système matriarcal. Puis, incontestablement, le Christianisme influa les comportements et transforma les références à une sexualité qui n’avait pas de repères spirituels se construisant autour de la fidélité,  la maitrise de soi, les rapports respectueux et sanctifiés que doivent engager les hommes et les femmes entre eux.

    L'ère postmoderne prend de nouveau goût à une forme de paganisme ancien ; elle décide aujourd’hui de se libérer de ses principes moraux jugés trop répressifs, d’une certaine façon. Cette nouvelle ère amorcée depuis quelques décennies  participe indéniablement, subrepticement au morcellement de l'individu. Dans ces contextes de changement des repères moraux, de promotion de l’idéologie du genre, l’altérité disparait, l’identité est du coup déstabilisée, la civilisation construite sur la sociabilité se délite, se déstructure...

    Or le message de Christ, fondamentalement ancré sur la dimension de la complémentarité des hommes et des femmes, de la charité, de l’amour du prochain, s'inscrit à rebours de cette déstructuration. Ceux qui ont reçu dans leur cœur le message évangélique participent et s'impliquent à construire la relation aux autres. Ils s’épanouissent en s’affranchissant de toute conduite qui prendrait sa source dans l’instinct, dans ses addictions qui pervertissent en réalité les relations, l’épanouissement dans la sexualité entre un homme et une femme.

    La norme morale inspirée du Christianisme qui s’inscrit dans l’immuabilité s’est transformée peu à peu en norme éthique épousant les mœurs dans leurs évolutions. Les mœurs s’imposant, s’érigent en système et imposent un dogme relativiste. Le relativisme, une philosophie déjà ancienne qui nie le sens et la valeur des croyances  sans référence à aucune dimension transcendante…

    Ce relativisme-là adossé à la théorie du genre « ne donne droit de cité » en réalité qu’à sa propre norme, oriente la société par la force de la loi. Cette dernière, nécessairement contraignante, coercitive, modifie fondamentalement le code civil en tentant de faire disparaitre des termes repères, celui de père et mère entre autres.

    Ne faut-il pas s’inquiéter des propos tenus par le gouvernement qui programme la diffusion de l’idéologie Gender ? Citant leurs propos et les reprenant du blog de Patrice PLUNKETT : « il faut arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » […] Le 3 février 2013, dans l'hémicycle, au moment du débat parlementaire sur le "mariage pour tous", la Garde des Sceaux Christiane Taubira précisait : « cette éducation fabrique des citoyens, elle les arrache par le savoir, par la connaissance et par l'esprit critique aux déterminismes des origines, au déterminisme de la religion, au déterminisme de la condition sociale et économique. »

    Dans le prolongement de ces propos comminatoires, je reprends la pensée de Marguerite A. Peeters, rédactrice en chef de l' « Interactive Information Services », soulignant son inquiétude en regard des changements de paradigme : « Aussi peut-on se demander si le problème n’est pas l’absolutisme ou le totalitarisme plutôt que le relativisme ». Et pour illustrer son propos : « parler ainsi de complémentarité homme-femme est devenu discriminatoire et contraire à l'éthique ».  

    Outre ce que nous dénonçons, nous entrons  dès lors dans une nouvelle civilisation où, non seulement une religion « à l’envers » et permissive s’imposera, mais où fondamentalement la technologie pourra prendre le relais pour suppléer aux frustrations, aux désirs ou aux manques. Selon les Ecritures, ce système désincarné est le résultat de l’absence de relation avec Dieu et l’homme devenu son propre Dieu.

    Une idéologie qui annonce l’apostasie

    Selon Marguerite A. Peeters « L'aspect le plus préoccupant de la révolution culturelle mondiale introduite par le Gender  et de l'ingénierie sociale qu'elle opère à une vitesse foudroyante est son lien direct avec l'apostasie. »

    Or manifestement tout ce que la Bible considère comme hautement moral sera apostrophé, raillé et rejeté. « L'esprit de rébellion prévaudra et l'iniquité grandira, au point que l'amour du plus grand nombre diminuera » (Mt 24 : 10-12).  De nombreuses assemblées, églises abandonneront les exigences morales de Dieu « Le Seigneur dit : Quand ce peuple s'approche de moi, Il m'honore de la bouche et des lèvres ; Mais son cœur est éloigné de moi, Et la crainte qu'il a de moi N'est qu'un précepte de tradition humaine. » (Es 29 : 13) C’est bien cette dimension qu’il convient d’appréhender, or force est de constater les clivages qu’entrainent les projets de lois touchant le « mariage pour tous ».

    Les chrétiens qui se laissent séduire par la tolérance (« par esprit de bienveillance, ne condamnons par ce qui est mal ! », « ne jugeons pas, pour ne pas être jugés ! »…), les chrétiens donc, habités par un certain humanisme sont  gagnés par un esprit de tiédeur et d’indulgence, d’immobilisme moral.  Or cette séduction opérée par la culture des droits hédonistes, les conduisent à abdiquer pour quelques-uns, sur les fondements mêmes des Ecritures.

    Ainsi un certain christianisme néglige  les sources bibliques,
    - oubliant qu’elles ne valorisent seulement que le socle de la famille autour d’un homme et d’une femme ;
    - condamnant explicitement toute autre alternative familiale ;
    - invitant tout homme et toute femme à entrer dans cette transformation intérieure que seul l’Esprit de Dieu peut opérer en nous.

    Le message biblique est ainsi à rebours de la pensée qui prévaut dans le monde. Or incontestablement, pour tous les chrétiens, il convient de revenir à un Christianisme biblique.

    Rappelons que pour celui qui fut pape, Benoit XVI,  la foi biblique se fonde sur une histoire bien réelle, et la foi chrétienne elle-même professe l'entrée effective de Dieu dans l'histoire réelle par ces mots : « Le Verbe s'est fait chair » (Jn 1 : 14). Selon lui, « si nous écartons cette histoire, la foi chrétienne est abolie en tant que telle et refondue dans une autre forme de religion ». J’ajoute que le Christianisme ne serait alors qu’une opinion… et pourtant son essence est divine.

    Dans ce contexte d’apostasie, l’apôtre Paul prophétisait « le mystère de l'iniquité » qui agit déjà dans le monde et qui s'intensifiera (2Th 2 : 7). Tout ce que le Christianisme Biblique appréhende comme sacré sera comme persiflé. L'esprit de rébellion prévaudra et l'iniquité grandira, au point que l'amour du plus grand nombre diminuera (Mt 24 : 10-12). C’est ainsi que certains lobbies n’hésitent pas à amalgamer les positions des églises à celles de dictatures. Ces revendications, portées par les féministes extrêmes au nom d’une idéologie égalitariste, considèrent de la même façon les dictatures et les églises, églises et dictatures étant ainsi amalgamées dans leurs dénonciations. Mais les églises qui abandonneront les exigences morales du Christianisme Biblique (Es 29 : 13 ; Mt 23 : 25-28) participent de cette dimension de l’iniquité que dépeint l’apôtre Paul à la fin des temps.

    Le risque, souligne Philippe Plet [2], « consiste dans l’idée que l’humanité a désormais dépassé le stade de la simple tyrannie d’un potentat, pour atteindre celui du totalitarisme idéologique »

    Revenir à un Christianisme Biblique

    A rebours d’une tolérance qui entre aujourd’hui dans une dimension liberticide, le Christianisme Biblique ne poursuit aucune vocation à codifier le monde : il n’est pas un enseignement qui veut s’imposer par la force de la loi. Le Christianisme Biblique est un état et non un Etat, un état qui vise la transformation de soi et non un Etat qui s’impose aux autres et qui nécessairement subordonnera, assujettira au fur et à mesure qu’il imposera à tous l’idéologie posant les fondements de la nouvelle société. Je cite de nouveau Philippe Plet [3] : « Le rejet de la morale Chrétienne dans la culture occidentale n’est pas une nécessité ; c’est un choix idéologique résultant d’un projet de s’emparer de la transcendance divine pour redéfinir les normes du bien et du mal. »

    Incontestablement, nous pouvons regretter l’édit de Thessalonique instauré en l’an 380 par l’empereur Théodose qui exigea que tous les peuples devaient se rallier à la foi transmise aux Romains par l’apôtre Pierre et qu’ainsi le Christianisme devint religion d’Etat contrairement à la vocation même du message évangélique quand Christ affirma lui-même que « son Royaume n’est pas de ce monde », fuyant résolument la tentation de le dominer.

    Oui certainement nous pouvons le regretter, car la foi chrétienne est hors du monde, sa vocation immanente est universelle, intemporelle, ne saurait se compromettre à l’idée même de pouvoir politique comme idéologique sur les peuples. Le Christianisme n’a pas eu le destin souhaité par le Christ, cela apparait incontestable.

    Or il apparait qu’au-delà du contenu de son message, le Christianisme comprend une dimension, une vocation en collision avec le monde et les idéologies qu’il porte. Or d’une manière étrange et au cours de son histoire, les églises  se sont laissées influer par de nombreux courants idéologiques, sophistes (la religion est un mensonge utile), marxistes (l’égalité), positivistes (la foi dans le progrès), et par le christianisme positif (l’idéologie portée par le Nazisme). Enfin, de nos jours les idéologies libérales gagnent les églises : certains courants libéraux issus du Christianisme se refusent non seulement de reconnaître l'autorité des Écritures, mais même la déité du Christ.

    Le Christianisme Biblique est remis en cause. Quelques églises, et quelles que soient leurs dénominations, deviennent des lieux d’humanisme, de dérives morales, de transgressions des croyances apostoliques…

    Songeons aux complicités des églises allemandes avec le pouvoir nazi de cette époque trouble et sombre… Je note que seules les églises confessantes protestantes ou catholiques attachées aux Ecritures (au Christianisme Biblique), avaient su se détacher du pouvoir nazi pour finalement le dénoncer comme l'ont fait Dietrich Bonhoeffer et d’autres théologiens. La lecture de ce texte nazi au paragraphe suivant, qui prônait le « christianisme positif » et finalement anti-christique, devrait nous interpeller, je vous en laisse juge…

    « Nous exigeons la liberté au sein de l'État de toutes les confessions religieuses, dans la mesure où elles ne mettent pas en danger son existence ou n'offensent pas le sentiment moral de la race germanique. Le Parti en tant que tel défend le point de vue d'un christianisme positif, sans toutefois se lier à une confession précise. Il combat l'esprit judéo-matérialiste à l'intérieur et à l'extérieur, et est convaincu qu'un rétablissement durable de notre peuple ne peut réussir que de l'intérieur, sur la base du principe : l'intérêt général passe avant l'intérêt particulier. »

    Rappelons-nous que l'église allemande protestante fut par tradition soumise à l'autorité de l'État, souhaitant devenir l'Église du peuple, en osmose avec la Nation. Hitler voulait créer un « christianisme positif » qui aurait été l'une des bases du nouveau régime, ce qui enthousiasmait de nombreuses églises protestantes de l’époque. 

    Karl Barth enseignant la théologie réformée à l’université de Göttingen fut en effet l'un de ceux qui protesta vivement contre l’avilissement et les abjections des églises, les alliances ombrageuses et les intrications immorales avec le Nazisme.

    Le théologien suisse manifesta sa position contre l'idéologie nazie rappelée dans cette citation : « Jésus-Christ, tel qu'il nous est attesté dans la Sainte Ecriture est l'unique Parole de Dieu que nous ayons à écouter, à laquelle nous ayons, dans la vie et dans la mort, à nous confier et à obéir ».
    Cette citation déclamée dans l’enceinte de l’Université de Göttingen annonçait une prise de position claire contre le Nazisme.

    Ce théologien avait un engagement certain en termes de veille sur les transformations sociales. Il alerta notamment les églises sur les dimensions de la confiance qu'elles pouvaient dédier à l'avancée et aux progrès des techniques.

    Karl Barth appelait notamment à la vigilance et au devoir critique des églises contre toutes les fausses certitudes.

    Karl Barth, en quelque sorte, mais comme d’autres théologiens catholiques ou protestants, fut engagé dans un vrai ministère de sentinelle dans un monde en grande transformation, traversé déjà à l'époque par de grandes crises.

    J’ai aimé l’expression lue sur un réseau social émanant de Philippe Auzenet « Des "prophètes" des temps modernes doivent se lever sur la France et sortir de leurs cavernes ! Qui osera relever le défi sans peur et sans crainte ? »

    Pour citer la pensée d’un autre philosophe chrétien, Francis Schaeffer, rapporté par Louis Gifford Parkhurst « N’est-il pas temps de nous mettre à l’école de la Bible ? N’est-il pas grand temps de clarifier nos idées sur la personne et l’œuvre de Christ d’une part et sur le salut en Jésus-Christ, l’intégrité, la fidélité du chrétien au sein de l’actuel combat pour la vérité ».

    « Quand les fondements sont renversés, le juste que fera-t-il ? » (Bible, Psaume 11 : 3).

    En conclusion

    En regard de l’idéologie Gender, cette religion à l’envers, celle de « l’homme qui se fait Dieu contre  celle de Dieu qui s’est fait homme », n’oublions pas le propos des idéologues nazis sur la tolérance : Article 24 du programme National Socialiste de 1920 « Nous exigeons la liberté au sein de l'État de toutes les confessions religieuses, dans la mesure où elles ne mettent pas en danger son existence ou n'offensent pas le sentiment moral… »

    Née depuis quelques décennies, l’idéologie Gender ouvrant corrélativement le « mariage pour tous » pourrait dès lors s’inscrire sur les exigences coercitives d’un Etat qui de facto :
    - codifiera de nouvelles normes sociales de la tolérance au travers d’une nouvelle législation issue d’une nouvelle vision du monde,
    - formatera les esprits pour les rendre dociles aux mutations sociétales qu’il prépare,
    - structurera  et étalonnera une nouvelle morale publique s’érigeant comme une nouvelle religion syncrétique teintée de laïcité,
    - bâtira et édifiera les repères d’un ordre nouveau gommant ceux d’un ordre ancien,
    - décidera de limiter la parole et la portée d’un Christianisme Biblique en collision et à contre-courant de la pensée de ce monde.

    Ainsi la volonté « d’arracher » les nouvelles générations aux déterminismes culturels, religieux semble très explicite, sans ambiguïté possible…

    « Penser, c’est chercher à tâtons la vérité sans se laisser intimider par l’opinion majoritaire ni séduire par la tentation du paradoxe à tout prix (celle de la tolérance) », Alain Finkielkraut.

     


    [1] C’est à partir de cette conférence de Pékin que le concept de Genre fut défini « Le genre se réfère aux relations entre hommes et femmes basées sur des rôles socialement définis que l’on assigne à l’un ou l’autre sexe ». Cette définition est clairement inspirée du vocabulaire du genre, vocabulaire qui entend substituer, comme concept pertinent, le genre au sexe.

    [2] P 122 Le sens de l’histoire Babel ou le Culte du Bonheur

    [3] P 130 Le sens de l’histoire Babel ou le Culte du Bonheur

     

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  • Commentaires

    1
    Dessagne
    Samedi 9 Mars 2013 à 18:57

    Excellent commentaire, qui nous aide à mieux comprendre et di_scerner les motifs cachés de ceux qui cherchent à nous manipuler afin de mieux asseoir le pouvoir d'une dictature "citoyenne" à "pensée unique" et "totalitaire".

    Il faut réagir en répendant le plus largement possible ces commentaires...

    2
    petitbouchon
    Mardi 18 Juin 2013 à 09:42

    Excelente analyse de la situation.La bible parle des séductions de l'iniquité de ceux qui n'ont pas l'amour de la vérité pour etre sauvés!!Nous assistons a une volonté de destruction lente mais progressive,subtile et insidieuse de toutes les vérités bibliques.La situation est grave et inquietante.Mais cela n'a t'il pas été prophétisé il ya plusieurs siécles?Raison de plus pour croire en celui qui seul peut nous sauvé!! Jésus Christ.Jamais le monde ne connaitra un havre de paix tant que notre Seigneur lui-meme ne viendra pas régner.Le Millenium est une réalité pou ceux qui ont la Foi!Notre combat est spirituel prechons l'evangile! mais ne participons pas a des actions ou manifestations d'ordre politique sociale ou économique.Nous sommes de Dieu et le Monde est plongé dans le Mal!!

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