• En matière de consommation, exprimons-nous !

    Un article d'Alain LEDAIN

    LA NON-CONFORMITE COMME ALERTE ET AIGUILLON

    « Ne vous conformez pas au siècle présent… » nous exhorte l’apôtre Paul. Mais attention : il ne s’agit pas d’être provocateurs. La « non conformité au monde » n’a de sens que par la manifestation du Royaume de Dieu, que par la conformité à la volonté de Dieu, à ce qui est bon, agréable et parfait.
    Elle ne s’exprime pas seulement en une différence intérieure d’intention ou de motivation mais par des actes.

    Dans la « non conformité », gardons nous du légalisme car le légalisme n’a pas la puissance de changer notre style de vie. Ainsi, le commandement « ne dépense pas » manque totalement d’efficacité pour restreindre l’appétit des sens.  C’est en Dieu qu’est dévoilé le mensonge de la consommation comme source de sens et de satisfaction car en Dieu seul est la source de la vraie joie, car en Dieu seul, nous trouvons une vraie identité dans des sources de grandes valeurs : la foi, la famille, la communauté…

    « … la vie d'un homme, si riche soit-il, ne dépend pas de ses biens. »  Mettons notre joie en Dieu et Il comblera les vœux et les vides de nos cœurs . Apprenons le contentement, apprenons à discerner et à apprécier les choses de vraies valeurs…

    ET EN MATIERE DE CONSOMMATION, EXPRIMONS NOUS DE PLUSIEURS MANIERES : NON, OUI, MOINS, AUTREMENT

    NON

    Même si le consumérisme est beaucoup plus que la surconsommation, NON à la boulimie acheteuse élevée au rang de la vertu. Les crises de « consommite » aigüe nous amènent à vomir nos superflus dans les décharges !

    NON, par le refus, durable ou ponctuel, de consommer certains objets ou expériences. Non à toute consommation préjudiciable à la santé et à la dignité humaine, qu’il s’agisse de la notre ou de celle d’autrui (drogue, pornographie…)

    De temps à autre, ne faut-il pas un jeûne quant à l’usage des moyens technologiques modernes (Internet, téléphone portable) afin de se retrouver face à soi-même ? De temps à autre, n’est-il pas nécessaire de se couper de toute communication pour rompre avec l’influence des autres et la dépendance de leur approbation ? Certains jeûnes ne sont-ils pas indispensables comme démarche d’allègement, comme rupture des excès, comme temps de respiration pour rechercher l’essentiel : la rencontre avec Dieu et avec autrui ?

    NON à l’idée que tout changement est un progrès. NON au changement pour le changement. NON à la « disqualification de l’ancien ».

    Jérémie 6 : 16 : « Ainsi parle l'Éternel : Placez-vous sur les chemins, regardez, Et demandez quels sont les anciens sentiers, Quelle est la bonne voie; marchez-y, Et vous trouverez le repos de vos âmes ! Mais ils répondent : Nous n'y marcherons pas. »

    NON au toujours-nouveau, au  toujours-mieux, au toujours-plus-fun, au toujours-plus-tendance, au toujours-plus-cool, etc.

    mais OUI à l’enracinement : Psaume 1 : 1-3 : « Heureux l'homme […] qui trouve son plaisir dans la loi de l'Éternel […] Il est comme un arbre planté près d'un courant d'eau… »

    Esaïe 61 : 1-3 : « … l'Éternel, est sur moi, Car l'Éternel … m'a envoyé pour guérir … pour proclamer…  pour publier une année de grâce… pour consoler … afin qu'on les appelle … une plantation de l'Éternel, pour servir à sa gloire. »

    A l’inverse, la parabole du semeur  décrit l’homme sans racine, l’homme du « toujours nouveau », l’homme sans persévérance : « Celui qui a reçu la semence dans les endroits pierreux, c'est celui qui entend la parole et la reçoit aussitôt avec joie; mais il n'a pas de racines en lui-même, il manque de persistance [Autre traduction : il est l’homme d’un moment], et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, il y trouve une occasion de chute. »

    « Il est l’homme d’un moment » : cela nous rappelle le développement sur l’un des ressorts du consumérisme : l’immédiateté du désir, le tout, tout de suite.

    Travaillons à être, non des « hommes d’un moment », mais « des hommes enracinés » !

    NON à la crainte d’entendre : « Quoi ? Tu n’as pas encore cet objet ? Tu n’as pas encore vu ce film ? » ; et que de tels propos ne sortent pas de nos bouches !

    Epître de Paul au Galates, chapitre 5, verset 26 : « Ne devenons pas vaniteux, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. »

    NON au culte du jetable.

    Le jetable amène le gaspillage des ressources et l’encombrement des détritus. De ce point de vue, le jetable n’est pas un progrès.

    De plus, le consumérisme transformant tout en marchandise – on parle de marchandisation –, on jette des hommes devenus moins performants ou trop vieux comme on jette une marchandise usagée.

    On l’a compris : quant il pénètre les mentalités, le jetable développe un état d’esprit fort éloigné de la fidélité.

    C’est ainsi que la vogue du jetable contamine l’amour : « Je drague, je consomme, je jette, je passe à la suivante (ou au suivant) ».

    Avec l’écrivain François Brune, analyste critique de la société, des médias et de la publicité, disons NON à « la mode du jetable, si nous ne voulons pas être un jour jetés à notre tour. »

    NON à la religion consumériste avec ses célébrations de produits qui sont une fin en soi, son culte de la grande surface et ses promotions rituelles.

    NON à l’« âge du sein », c’est-à-dire à l’âge où l’on veut satisfaire de manière immédiate toutes nos pulsions.  Grandissons en maturité !

    OUI

    OUI à la modération dans nos désirs pour échapper à l’impatience de l’envie ; et pour y échapper, soyons reconnaissants. La reconnaissance est aussi un excellent remède à l’insatisfaction.

    Rendons grâce à Dieu notamment pour le don de la Création. Pour nous qui sommes citadins, sans doute avons-nous besoin de retrouver le contact avec la nature. « je chanterai de joie à cause des œuvres de tes mains. Eternel ! Que tes œuvres sont grandes ! » (Psaume 91 : 4-5) « Que tes œuvres sont nombreuses, ô Eternel ! Tu les as toutes faites avec sagesse. La terre est pleine de tes richesses. » (Psaume 104 : 24)

    OUI à la sobriété en toutes choses (2 Timothée 4 : 5 : « Mais toi, sois sobre en toutes choses… »).
    « Chacun est appelé à repenser fondamentalement ses habitudes de vie, qu’il s’agisse de nourriture – il convient de valoriser la frugalité et la modération –, des moyens de transport, des achats de biens d’équipement, du choix de destination des vacances, ou du renoncement aux gaspillages inconsidérés. » 
    La sobriété n’est pas seulement une baisse de consommation ; elle n’est pas une hostilité de principe envers la jouissance des biens. « … Dieu… nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. » (1 Tim. 6 : 17) C’est pourquoi, nous rejetons la tristesse de l’ascétisme. La sobriété n’est pas l’ascétisme. Mais la sobriété aborde toutes choses comme un don que nous recevons dans une attitude d’humbles actions de grâces.
    A l’inverse, si nous sommes saisis par l’esprit d’appropriation, si nous oublions que nous sommes gérants, intendants et non propriétaires, nous devenons prédateurs. « Prendre ou recevoir », telle est la question.
     « … Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, Accorde-moi le pain qui m'est nécessaire.9 De peur que, dans l'abondance, je ne te renie Et ne dise : Qui est l'Éternel ? Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, Et ne m'attaque au nom de mon Dieu. » (Proverbes 30 : 8b-9)
    OUI à une conception de la vie en société où l'homme n'est pas réduit à son statut de producteur et de consommateur .

    OUI à la sobriété en toutes choses (2 Timothée 4 : 5 : « Mais toi, sois sobre en toutes choses… »).

    « Chacun est appelé à repenser fondamentalement ses habitudes de vie, qu’il s’agisse de nourriture – il convient de valoriser la frugalité et la modération –, des moyens de transport, des achats de biens d’équipement, du choix de destination des vacances, ou du renoncement aux gaspillages inconsidérés. » 

    La sobriété n’est pas seulement une baisse de consommation ; elle n’est pas une hostilité de principe envers la jouissance des biens. « … Dieu… nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions. » (1 Tim. 6 : 17) C’est pourquoi, nous rejetons la tristesse de l’ascétisme. La sobriété n’est pas l’ascétisme. Mais la sobriété aborde toutes choses comme un don de Dieu que nous recevons dans une attitude d’humbles actions de grâces.

    A l’inverse, si nous sommes saisis par l’esprit d’appropriation, si nous oublions que nous sommes gérants, intendants et non propriétaires, nous devenons prédateurs. « Prendre ou recevoir », telle est la question.

     « … Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, Accorde-moi le pain qui m'est nécessaire. De peur que, dans l'abondance, je ne te renie Et ne dise : Qui est l'Éternel ? Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, Et ne m'attaque au nom de mon Dieu. » (Proverbes 30 : 8b-9)

    OUI à une conception de la vie en société où l'homme n'est pas réduit à son statut de producteur et de consommateur.

    Pourquoi ne pas participer à la Journée sans achat ?

    La Journée sans achat est née dans les années 90 au Canada. Elle s’est très vite étendue dans plus de 55 pays. Une fois par année, elle propose un sursis de 24 heures pour remettre en question notre besoin et notre manière de consommer.

    Mais le but de cette journée est aussi  […] de passer du temps avec des amis, de prendre le temps de lire ou réfléchir, de prendre du recul ou de participer à une action riche en couleurs pour discuter avec les gens sur le sens (ou le non-sens !) de la consommation et de la vie.

    (Source : http://www.christnet.ch/PDF/Fr_Home_Economy_11_16_2009_9_37_Schulungsunterlagen_fr.pdf  )

    OUI au sabbat qui, non seulement est un jour de repos, mais est un jour de liberté : « Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d'Egypte, et que l'Eternel, ton Dieu, t'en a fait sortir à main forte et à bras étendu : c'est pourquoi l'Eternel, ton Dieu, t'a ordonné d'observer le jour du repos. » (Deutéronome 5 : 15)

    Le sabbat, c’est quitter, à l'égard de soi-même, des autres mais aussi des animaux, une relation d'usage (d’utilisation) pour adopter une attitude de respect, de bénédiction et de contemplation. Ce jour est caractérisé par la convivialité et le partage ; et tout être humain, y compris l'esclave et l'immigré, y a droit . Ce jour d'arrêt rappelle que l'homme n'est pas uniquement un producteur et un consommateur.
    (D’après un compte-rendu d'une soirée table ronde tenue le jeudi 28 février 2002 à la Maison Diocèsaine Saint Vaast à Arras.)

    Ne plus s’arrêter de travailler, c’est devenir esclave du travail ; et c’est à juste titre que de nombreux chrétiens s’opposent fermement à toute libéralisation du travail le dimanche.

    Michel Fauquier, Historien, auteur de la « Lettre ouverte du dernier des chrétiens au premier des Français », affirmait : « si on nous offre cette permission du travail du dimanche, nous allons très certainement en user ; parce que c’est extrêmement pratique que de réduire les autres en esclavage – d’un esclavage qui consistera à en faire des personnes qui seront à tout moment à notre service, le jour, la nuit, le dimanche et les autres jours… »

    Cette affirmation nous ramène au texte biblique déjà cité : « Tu te souviendras que tu as été esclave… c'est pourquoi l'Eternel, ton Dieu, t'a ordonné d'observer le jour du repos. »

    OUI aux joies d’être ensemble. Non à la fausse convivialité des ruées consommatrices. Notre désir de communion doit être plus fort que notre désir de consommation.

    OUI aux temps de qualité, au temps qui cultive la lenteur, la maturité, l’enracinement.

    « La biodiversité nous enseigne la lenteur et l’utilité collective. »
    (« L’écologie de la Bible à nos jours ». Patrice De Plunkett. Editions de l’œuvre. Page 185)

    OUI à une économie soucieuse de l’existence des autres et de l’environnement (les deux vont ensemble, nous l’avons déjà souligné).

    Intéressons-nous à l’origine et aux conditions de production des marchandises. Choisissons ceux dont la production a été respectueuse de l’humain et de la Création. « Si de tels produits peuvent sembler chers, c’est que nous sommes habitués à des prix souvent injustes, loin de couvrir la totalité des frais engendrés sur le plan social ou écologique. Aujourd’hui, agissons en consommateurs souverains : payons à nos prochains et à la Création le prix qu’ils valent ! »
    Source : http://www.christnet.ch/Home.aspx?docid=380&lang=fr&topmenu=Economy

    Dans un article paru le 05 novembre 2007, Robert Reich (Secrétaire au Travail de 1992 à 1997 sous la présidence de Bill Clinton)   écrit : « D’où viennent ces bonnes affaires ? D’entreprises en très forte concurrence qui, pour répondre à notre demande, baissent les coûts salariaux, délocalisent et polluent l’environnement. Si nous voulons réduire les inégalités, retrouver la stabilité de l’emploi et de meilleurs salaires, ainsi que combattre le réchauffement climatique, nous devons accepter de faire de moins bonnes affaires. »
    Source : http://www.liberation.fr/economie/0101114538-le-supercapitalisme-a-infeste-le-processus-democratique 

    Si l’intérêt du consommateur – que nous sommes – est d’acheter toujours moins cher, l’intérêt du salarié, que nous sommes aussi, est de garder notre emploi. Soyons donc attentifs à ne pas entrer en conflit avec nous-mêmes ! Attention à la folie du low cost qui délocalise nos emplois et nos pollutions.

    De plus, si nous achetons un t-shirt à un prix ridicule, c’est sans doute parce qu’une couturière et un producteur de coton ont été exploités. Libérons-nous de cette injustice en choisissant les produits que nous achetons. N’oublions pas que « la mondialisation fait que le fabricant des produits du sud que j’achète est, lui aussi, mon prochain. »
    Source :  http://www.christnet.ch/PDF/Fr_Dossier__2_12_2010_15_29_carême2010___complet.pdf

    Dans ce « oui à une économie soucieuse de l’existence des autres et de l’environnement » s’inscrit le commerce équitable dont les protestants mennonites ont été les précurseurs dans les années 1940 en mettant sur pied un commerce direct avec des communautés économiquement défavorisées des pays du Sud.

    Voici quelques objectifs du commerce équitable  :
    - Assurer une juste rémunération du travail des producteurs et artisans les plus défavorisés, leur permettant de satisfaire leurs besoins élémentaires en matière de santé, d'éducation, de logement, de protection sociale.
    - Garantir le respect des droits fondamentaux des personnes, en établissant des conditions de travail décentes (refus de l'exploitation des enfants, du travail forcé, de l'esclavage...).
    - Instaurer des relations durables entre partenaires économiques.
    - Favoriser la préservation de l'environnement grâce à des méthodes de production respectueuses de la nature selon une démarche de développement durable.
    - Proposer des produits de qualité aux consommateurs.

    On le constate : Low Cost et commerce équitable fonctionnent avec une philosophie et des objectifs profondément différents. « Seigneur, apprend-nous à acheter... »

    L’ « ARTISANAT SEL », dont l’activité est née d’une ONG protestante de solidarité internationale, est impliqué dans ce commerce.

    OUI au principe de la gratuité, à la logique du don réciproque et à l’esprit du don . 

     La « culture du don » se définit à l’opposé de la « culture de l’avoir ». Cette dernière culture est à la base de l’économie actuelle et du consumérisme qu’elle promeut. Elle est alimentée par l’avidité et par la peur de manquer. Or, « sans une culture nouvelle, on ne peut pas engendrer une économie nouvelle. Les comportements économiques sont toujours l’expression d’un style de vie, d’une vision du monde. » Ainsi, pour sortir de notre culture de mort – la culture de l’avoir est une culture de mort ! –, toute personne, même pauvre, doit se former « à la culture de la réciprocité, sans laquelle la communion [avec autrui]  ne pourra jamais devenir un style de vie courant. »
    (Source : Site « Economie de Communion - La culture du don » http://edecfoco.free.fr/)

    Il s’agit ici d’initier une contre culture remplaçant la logique consumérisme par la communion avec autrui.

    Ce OUI est le fondement de l’« Economie de Communion » lancée par Chiara Lubich en Mai 1991 à Sao Paulo au Brésil. Elle réunit des employeurs, des travailleurs, des gestionnaires, des consommateurs, des épargnants, des citoyens, des chercheurs, des hommes d'affaires cherchant à construire et à manifester une société humaine où, à l'imitation de la première communauté de Jérusalem, « il n'y avait parmi eux aucun indigent ». (Actes 4 : 34).

    Les entreprises, qui en constituent l'épine dorsale, mettent l’homme en leur centre et non l’argent. Elles répartissent  leurs bénéfices librement vers :
    1 – Les personnes défavorisées ;
    2 – La culture du don exposée précédemment et
    3 – L’autofinancement de l’entreprise pour la pérenniser.

    Témoignages :
    Ancré dans les valeurs de l’économie de communion, Laurent Thiéry, chef d’une entreprise de charpente couverture dans le Jura, témoigne de la dimension du partage et du souci de vérité qui l’anime. Ce souci de vérité l’amène à être vrai avec le personnel, vrai dans sa relation avec Dieu et vrai par rapport à la législation. C’est ainsi qu’il refuse le travail au noir, qui est pourtant une pratique courante dans son métier. Pour Laurent Thiéry, Dieu est l’associé invisible, l’actionnaire majoritaire.
    (Source : http://edecfoco.free.fr/wp-content/uploads/entretien-laurent-thiery1.pdf)

    Frédéric Dupont, chef d’une entreprise de jardinerie, met lui aussi en pratique l’économie de communion.  Il est un semeur de partage… de bénéfices ! Entre les murs de son entreprise, il veut faire régner une ambiance fraternelle où chaque salarié est valorisé, reconnu et où le client est respecté. Un de ses collaborateurs estime que « le don et la gratuité sont des notions capitales ». C’est pour cela qu’il a accepté de gagner moins.
    (Source : Site du journal « La Croix » - 20/10/2009 - http://www.la-croix.com/Dans-le-Nord-des-jardiniers-semeurs-de-partage/article/2398403/55550)

    Ces expériences sont les signes, les ferments d’une économie ancrée dans l’évangile et d’une nouvelle culture.

    OUI à la simplicité plutôt qu’à l’exhibition ou au mimétisme.

    Pourquoi tenter d’impressionner par nos biens matériels des personnes qui ne nous aiment pas ?

    Ce « Oui à la simplicité » se retrouve un texte de 1980 ayant pour titre « Un engagement évangélique pour un style de vie simple ». Je vous recommande de le lire. Il se trouve sur le site du « Défi Michée »  (http://www.defimichee.fr/) et sur ce blog.

    MOINS

    Baissons notre consommation.

    La consommation toujours croissante se fait « souvent au détriment de pays moins développés qui subissent les dommages de notre traitement de la nature […] Plus de justice suppose que nous ayons le courage d’appeler à des réductions dans les modes de vie... » (Cardinal Vingt-Trois)
    Cette phrase de Gandhi est plus que jamais d’actualité : « Vivre simplement pour que d’autres puissent simplement vivre. »

    Pour illustrer ces propos, ouvrons une parenthèse sur les agrocarburants .

    Pour assurer nos approvisionnements en énergie et lutter contre le réchauffement de la planète, l’Union européenne s’est donnée comme objectif d’atteindre la consommation de 10% d’agrocarburants  pour 2020 dans le secteur des transports.

    Elle encourage ainsi la production d’agrocarburants au Sud, ce qui, en accaparant terres et ressources naturelles, ne fait qu’aggraver la crise alimentaire mondiale.
    (En 2009, on estimait à 1 milliard 20 millions le nombre de personnes en état de sous-nutrition soit 15% de la population mondiale environ.)

    Faut-il « vider les assiettes des plus pauvres pour remplir nos réservoirs » ? « Nos voitures et nos centrales électriques vont-elles engloutir la nourriture de milliards de personnes ? »
    Je n’exprime pas ici une position de principe contre les agrocarburants. Je mets simplement en évidence que « plus de justice suppose que nous ayons le courage d’appeler à des réductions dans les modes de vie. »

    Sources :Sites http://www.agrocarb.fr/ (Les biocarburants, ça nourrit pas son monde) et http://www.ccfd.asso.fr/agrocarburants/index.html (Agrocarburants - Mission du CCFD – Terre solidaire en Colombie) - Documentaire passé sur Arte le 7 avril 2009 : « Comment la production de biocarburants contribue à réduire les surfaces consacrées aux cultures vivrières. »

    AUTREMENT

    Consommons 

    - « local » pour éviter le transport et créer des liens avec les producteurs ; 

    Il est à noter que nous sommes de plus en plus éloignés des agriculteurs et que les circuits de distribution sont de plus en plus longs. Les AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) sont une réponse à ce problème.

    Une AMAP est une Association pour le Maintien d'une Agriculture ayant pour objectif de préserver l'existence et la continuité des fermes de proximité dans une logique d’agriculture durable, c'est-à-dire une agriculture paysanne, socialement équitable et écologiquement saine.

    Elle réunit un groupe de consommateurs et un agriculteur de proximité autour d’un contrat dans lequel chaque consommateur achète en début de saison une part de la production qui lui est livrée périodiquement à un coût constant.

    Nous pouvons partager les principes de l’agriculture paysanne parmi lesquels il y a :

    - Le respect de la nature ;
    - La valorisation des ressources abondantes et l’économie des ressources rares ;
    - La transparence dans les actes d'achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles ;
    - L’assurance d’une bonne qualité gustative et sanitaire des produits ;
    - Le raisonnement sur le long terme et de manière globale.

    Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site : http://www.amap-idf.org/

    - « de saison » pour éviter la culture en serre ou le transport ;

    - « frais » pour éviter le packaging ;

    - « labellisés » (« labels » environnementaux et sociaux) ;

    - « biologique » pour éviter les engrais chimiques et les OGM.

     Suite : L'église, corps source d'alternatives

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