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Il me semble que... L’Eglise
Depuis près de 30 ans, j'ai eu le privilège de croiser régulièrement Etienne ATGER. C'est un homme passionné et engagé pour le Seigneur. Je le remercie très chaleureusement pour son autorisation de reproduction de l'article qui suit.
Alain LEDAINUn article d'Etienne ATGER (décembre 2011)
Si les Écritures ne nous donnent pas de description précise de ce que devrait être une église, il n’en reste pas moins vrai que la Bible est « pleine » de l’Église. Elle en parle et la révèle au travers de celles et de ceux qui ont été les premiers témoins du Royaume de Dieu inauguré par Jésus-Christ sur la terre.
Dans la perspective du règne définitif de Jésus, l’Esprit Saint prépare l’épouse. Elle n’est pas parfaite encore, mais elle le deviendra par l’amour de son Seigneur. Déjà, il ne s’agit plus d’une concubine mais d’une fiancée. L’Église est ainsi faite des hommes et des femmes qui sont devenus, par la croix du Calvaire, des membres du Corps du Seigneur mort par amour et ressuscité pour le règne.
Alors en lisant la parole de Dieu qui témoigne dans toutes ses pages de la Parole faite chair, on découvre des principes vitaux qui décrivent la communauté de Jésus sur la terre. Non pas tant en termes de structure mes bien plus en termes de nature. Je livre ici ce qui me semble essentiel, non comme une critique du déjà, mais plutôt comme une espérance de ce qui vient.
Ces principes, je les propose sans un ordre de priorité. Je les dépose sur le papier comme ils me sont venus de mes lectures, de mes questions, de mes quêtes.
En liminaire de mon propos, je partage ces quelques lignes tirées de l’épilogue d’un livre de Franck Viola, « From Eternity to here » (2009).
« Je crois fermement que ce qui est sous-jacent de la réalité de l’Église n’est rien ni personne d’autre que Jésus-Christ lui-même. Ce n’est pas une doctrine. Ce n’est pas un système de croyance. Ni même une série d’enseignements moraux. Ce n’est pas plus un philosophe ni un activiste social. Mais c’est une personne parfaitement vivante, qui pense, qui ressent et qui a une volonté. Une personne vivante qui vit en nous et qui peut être connue... De mon point de vue, une ecclésiologie qui ne met pas Jésus-Christ au cœur de sa vie, de sa mission et de son expression ne peut pas être considérée comme « profonde » (L’auteur fait référence dans son livre à une « Deep ecclesiology »)... Ce que le Père désire et désire seulement, c’est Christ et Christ uniquement... Ainsi, pour être scripturaire, il faut être christologique... Il semble que trop de chrétiens considèrent le salut, l’évangélisation, la paix, la puissance, la sainteté, la joie, le service, les pratiques de l’église, le ministère et la doctrine comme autant de « choses » divines, toutes détachée de la personne vivante du Christ, et qui sont devenues quelque-chose en elles-mêmes et par elles-mêmes... Pourtant Dieu ne nous a donné que son fils :
Jésus est notre espérance (1 Tim. 1 :1)
Jésus est notre paix (Eph. 2 :14)
Jésus est notre sagesse (1 Cor. 1 :30)
Jésus est notre rédemption (1 Cor. 1 :30)
Jésus est notre sainteté (1 Cor. 1 :30)
Jésus est notre justice (1 Cor. 1 :30) »
Ainsi, il me semble que... l’Église :
Jésus y est au cœur. Il en est sa raison unique, le directeur de son action, l’inspirateur et le ciment de la communauté. L’Église sous toutes ses formes est à lui exclusivement. Il est l’objet de toutes les attentions, de toutes les communications, de tous les enseignements, de toutes les adorations, de toute la doctrine, de toutes les œuvres. Si Jésus n’est qu’un penseur ou un prophète parmi les autres, mort sur une croix, l’Église n’a aucune raison d’être. Les disciples d’Emmaüs avaient perdu la compréhension de celui qu’ils avaient suivi pendant trois années. À leurs yeux, ce Jésus n’était plus qu’un grand prophète parmi d’autres. Le Seigneur faisant chemin avec eux, leur ouvrira les yeux et l’intelligence en leur expliquant tout ce que les écritures disaient de lui. Tant de nos frères et sœurs, dans nos communautés, ont perdu de vue qui est le vrai Jésus. Et ainsi l’Église a perdu de son sens et sa nature en a été par trop souvent corrompue.
La communauté est passionnée pour Jésus. Et à cause de la nature de Christ, elle devient la communauté où s’expriment toutes les solidarités. Elle incarne le vrai amour, la vraie consolation, la vraie guérison et le vrai pardon. La vie authentique de l’Église nait ainsi quand un groupe de personne est « intoxiqué » par l’amour du Christ révélé. Connaître Jésus, le rechercher, le rencontrer et l’aimer devient le programme essentiel de la communauté vivante.
Son éthique est celle du Décalogue, qui n’est pas constitué de dix commandements mais bien de dix paroles créatrices. « Dieu dit et la chose arrive ». Elle a pour cadre exclusif l’amour pour Dieu et l’amour pour le prochain. Il n’est aucune autre éthique dont pourrait se réclamer l’Église.
L’Église est éminemment relationnelle. Elle ne peut en aucune façon être identifiée à un lieu, à un bâtiment ou à un programme. C’est par l’amour qu’ils ont les uns pour les autres que les disciples sont reconnus, et par eux, Jésus-Christ. L’amour qui se manifeste dans la communauté christique n’est pas un sentiment romantique, mais bien plutôt une alliance, un engagement, renouvelés quotidiennement qui se traduisent par des attitudes, des actions, des paroles qui honorent le Seigneur. Il n’est pas question ici d’une société mièvre, sans personnalité, sans caractère, pâle et uniforme. Mais au contraire, par ses relations, la communauté célèbre la diversité, la revendique même. Elle travaille à son unité à cause de ses différences et même de ses imperfections. Elle est faite d’un ciment de rires et de pleurs, d’erreurs et d’échecs, de triomphes discrets et humbles et d’humanité réelle. L’Eglise est ainsi « fabriquée » d’hommes et de femmes, de frères et de sœurs, qui en trouvant le Christ, se sont trouvés eux-mêmes, dans leur pauvre humanité et pourtant digne parce qu’aimée de Dieu et créés à son image.
La communauté doit demeurer flexible et adaptée à ses environnements puisqu’elle est au service du monde. La communauté du Royaume, se doit d’être lisible et visible selon la culture, la saison, la fonction, le lieu où elle existe en incarnation du Seigneur. Nul n’est besoin d’avoir un bâtiment et d’un clocher, d’une chaire et de bancs usés, de rites et de liturgies, pour être dans le monde sans en être. Si ces choses peuvent faire sens en un lieu donné, qu’il en soit ainsi, mais si la forêt amazonienne impose la nudité que nul ne s’en offusque ! Si la chaleur des tropiques lui préfère le pagne au costume, qu'il en soit ainsi ! Si l’entreprise est plus belle communauté dans le monde des affaires qu’un bâtiment identifié à une église, ou qu’une troupe de théâtre plus adaptée au monde des artistes pour leur annoncer le Christ, alors, là encore, que l’Église soit ! D’une manière générale, la typologie de l’Église, dans les milieux évangéliques en particulier, s’est uniformisée dans le monde entier. Il est fondé sur le principe de l’academia des philosophes grecs qui transmettaient un savoir. La conséquence, souvent inconsciente, est la confiscation de la vérité par « ceux qui savent » au détriment d’une quête personnelle. Qui plus est, les rituels ont souvent revêtu un rôle salvateur en remplacement du Christ. Pour autant, si un lieu de culte, dans un contexte donné, fait sens avec ses symboles, ses rites, ses pratiques, sans oblitérer la profondeur de l’amour palpable de Jésus en son sein et encourageant une vraie dynamique communautaire par ses membres, cette forme donnée peut être valide. La question reste la gestion de cette formulation, qui sur le plan sociologique peut communiquer autre chose que ce que l’Église se doit de dire... En d’autres termes, le bâtiment n’est pas l’église. Il n’est utile que si c’est la direction du Père que d’en avoir un.
La communauté est une expression culturellement adaptée et cohérente avec son environnement. Elle est l’expression de la cité de Dieu au milieu des hommes. Ceci par son amour manifesté, ses œuvres, sa justice, etc. C’est cette communauté, si peu naturelle et comprise en occident, qui correspond à la volonté profonde du Dieu trinitaire. C’est à la seule condition de vivre cette communauté d’amour que l’Eglise se libère du carcan de l’individualisme ambiant, l’idéologie de ce siècle qui emprisonne toutes les solidarités, toutes les célébrations, jusqu’à la compréhension même de la liberté et du salut. L’isolement « ecclésiale » est le terreau de toutes les peurs que l’on retrouve chez les chrétiens. L’absence de l’autre, renforcée par la structuration même du culte (assis en rang d’oignon, faisant face à la chaire), induit une culture chrétienne qui est tout sauf communautaire dont l’appel ultime est de posséder afin de calmer ses propres craintes et que seule la communauté christique pourrait guérir. L’esprit du monde crée une société dont tout atteste que Dieu est absent et par trop souvent, les églises ont été tentées de remplacer ce vide de Dieu en devenant une institution acceptable et identifiable à une religion. Ce que l’Église de Jésus-Christ n’est pas.
L’inclusion et la participation est plus facile dans un petit groupe que dans une foule. L’Église dans les maisons, comme au temps premier de la communauté du Royaume, est certainement le cadre sociologique actuel le plus adapté pour l’expression de la solidarité, de l’amour les uns pour les autres, pour la fête, pour la formation des cœurs, pour l’encouragement personnalisé, pour l’ouverture et la spontanéité. Le Nouveau Testament nous recommande de nous soumettre les uns aux autres, de confesser nos péchés les uns aux autres, de nous supporter, d’être redevables, etc. De tels engagements ne peuvent se vivre authentiquement que sur la base de relations vraies, de proximité et de confiance. Il semble bien difficile de vivre cela quand l’église se limite à des rassemblements hebdomadaires avec des personnes qui se connaissent finalement très peu les unes les autres. Néanmoins, de grandes célébrations pourront rassembler les petites communautés, quand cela est possible pour des questions pratiques ou pour des questions de sécurité.
Le sacerdoce est universel. L’appel à la conversion est un appel au service. Tous les lieux du règne, sont les lieux où s’expriment les ministères de l’Église. Si les cinq ministères, fondement de la communauté, s’expriment dans cette communauté pour que tous soient édifiés et envoyés, ces mêmes ministères sont aussi donnés par Christ, pour l’édification des hommes, dans tous les domaines. Les disciples ont été appelés à enseigner aux nations tout ce qu’eux-mêmes avaient appris de leur Seigneur. Dans la cité des hommes, point n’est besoin d’un vocabulaire d’ecclésiastique pour être apôtre, prophète, évangéliste, pasteur et docteur.
Les onctions, les dons et les ministères sont donnés par Christ pour l’édification de tous et non en fonction du mérite, de la position ou du diplôme. Là encore, point n’est besoin de carte de visite pour annoncer les mystères de Dieu ! Les dons et les onctions ne sont en aucune façon l’apanage d’une élite ni un moyen d’exercer un contrôle sur la communauté. Le Saint Esprit agit merveilleusement dans la communauté. Il y est comme en sécurité pour que chacun s’exprime selon ce qui lui est donné. Ainsi donc, que tous puissent recevoir toutes les expressions de l’Esprit, que tous puissent grandir et les pratiquer dans un espace de sécurité où le jugement est absent mais l’encouragement permanent.
La communauté est envoyée dans le monde que Jésus aime. Elle est concernée par tout ce qui fait le monde (art, économie, famille, business, éducation, etc.). Il n’est rien de ce monde qui ne puisse être considéré, par la foi, comme appartenant à Jésus-Christ, le Roi du Royaume. Bien des religions ont prétendu que Dieu était en tout et ont ainsi adoré la créature. Mais n’apprend-on pas dans les Écritures que Dieu est partout et qu’il contient toutes choses ? Ainsi, le monde, la cité, la société, sont par anticipation les lieux du règne et aujourd’hui les champs de mission de la communauté qui, à la suite de Jésus, aime tant le monde qu’elle donne sa vie, son cœur, ses mains, afin d’être sel et lumière. Elle donne parfois aussi sa parole...
L’ordre d’aller dans le monde entier est défini comme étant la Missio Déi, c'est-à-dire la mission de Dieu. C’est en Lui que réside la raison et la motivation de l’appel. Depuis toujours, Il est à l’œuvre afin que son plan s’accomplisse parfaitement. C’est de la relation avec le Père, caché en Jésus-Christ, que découle la passion pour le monde et la réponse joyeuse à l’ordre divin. Cette réponse est multiforme selon ce que Dieu a donné à l’un ou à l’autre. Elle peut-être géographique et/ou sociologique. Elle est la raison même de la communauté chrétienne, puisque c’est en son sein que naissent les vocations, grandissent les services et que s’exerce l’envoi. Cette mission de Dieu façonne la communauté, elle en est sa raison d’être et le culte d’adoration en est la conclusion. L’obéissance à l’ordre divin est la conséquence de la rencontre avec Jésus. Il ne peut y avoir de réponse légaliste à la vocation missionnaire. De même, il ne peut y avoir de culte authentique sans le « aller » universel.
La mission de l’Église se situe dès à présent de « Jérusalem et jusqu’aux extrémités de la terre », dans la communion des églises éparpillées sur la surface de la planète, dans toutes les cultures et dans toutes les expressions.
La communauté du Royaume n’est pas sans structure. Si Christ en est la tête unique, et donc l’autorité principale, le leadership des anciens doit être celui du Christ, à savoir le service. Chacun d’entres-eux exerce les dons et le ministère qu’il a reçu d’en-haut afin d’édifier ses frères et sœurs, et avec les autres anciens, pères et mères de la communauté, ou grands-frères et grandes-sœurs, s’assurent que tous grandissent dans une communion autonome avec Jésus au point d’être envoyé dans le monde. Les anciens eux-mêmes sont animés de la passion du Seigneur pour ceux du dehors et pour le Royaume. Les exigences pauliniennes les concernant s’inscrivent dans leur témoignage dans la citée des hommes. Depuis les temps de l’Ancien Testament, les anciens se tenaient aux portes de la ville afin d’en garantir son intégrité.
Dans la communauté encore, les leaders sont les premiers à exercer le pardon et la grâce. Il n’est aucune faute qui ne puisse être corrigée dans l’amour. Même s’il est nécessaire que quelqu’un soit « livré à Satan », c’est en vue de son salut et de l’amour qu’exercera le leadership et avec eux, toute la communauté.
Chaque individu appartenant à Jésus, est digne et racheté. Il fait partie intégrante du corps. Christ ne fait acception de personne et tous devant Lui sont égaux : homme ou femme, riche ou pauvre, blanc ou noir, jeune ou vieux, éduqué ou pas, etc...
La vraie autorité du chrétien, et donc du leader, réside non en son savoir, son onction, sa réputation ou sa personnalité mais dans sa vie de témoin, son amour de l’autre et dans la prière.
Le droit à l’erreur est essentiel et le pardon, la restauration et l’accompagnement sont des expressions naturelles et normales d’un corps fondé en Jésus.
L’Église doit être « lisible » avant d’être visible. Son action, humble et aimante est à la fois contestation contre toutes les injustices et proposition pour la Justice. Son action pour la justice ne se confine d’ailleurs pas à la proposition, mais son ouvrage, en Christ, est déjà rédempteur. Son engagement est sacrificiel, il ne peut faire l’objet de calculs basés sur ses intérêts. Car abandonnée en Christ, la communauté du Royaume, n’a pas d’autre intérêt que celui de Christ. Est-elle jalousée ? Est-elle contestée ? Peu lui importe dans la mesure où dans la foi et l’obéissance, elle accomplit l’ouvrage que le Père Lui a confié. Elle n’est pas attentive à la flatterie, elle ne l’attend d’ailleurs pas car elle sait que si l’on dit du bien d’elle, elle est en danger...
La vérité est une personne, Jésus. Il n’appartient à personne, mais tous lui appartiennent. À cause de cette Vérité, la vie chrétienne dans la communauté du Royaume, n’est pas faite de statu quo, mais d’une quête perpétuelle de la Vérité. Cette quête l’entraîne sur des chemins nouveaux, surprenants parfois, qui l’empêchent de se satisfaire du déjà vu ou du déjà dit. C’est à la fois sa force et sa fragilité. À cause de cela, aucune doctrine, aucune liturgie, aucun rituel, aucun symbole, ne peuvent et ne doivent être sacralisés. Il n’existe pas, dans l’Église de Jésus-Christ, de sainte doctrine, mais uniquement une saine doctrine qui aide tous les hommes. La Bible est le formidable et inépuisable témoignage qui concerne Jésus. En elle ne réside aucun salut, elle n’est pas sacrée, mais un tuteur que le Saint Esprit utilise pour nous ouvrir les yeux et le cœur.
Chaque individu membre du corps, doit être autonome ou tendre vers l’autonomie dans sa relation avec le Seigneur. Le culte n’est pas le temps de la compensation afin d’instruire, mais de la célébration de Dieu pour ces œuvres belles manifestées dans le temps écoulé. Chaque individu se doit d’être accompagné « aimablement » afin d’arriver à la maturité. Les progrès spirituels sont intimement et exclusivement attachés à la personne de Jésus
Les activités de la communauté sont associées au quotidien des membres du corps et non à des programmes supplémentaires énergivores et la plupart du temps financièrement non viables
L’argent, quant à lui, est au service de la communauté et la solidarité envers les plus pauvres un élément essentiel de ses priorités. En ce sens, la dîme, n’est qu’un engagement « a minima » dans l’Église. La générosité débordante est la marque d’une vie transformée et libérée. Si l’on s’en tient à la dîme, comme un élément pédagogique en devenir et non comme une fin en soi, il faut se souvenir que la démarche qui est une « élévation de l’économie » de l’Église, est exclusivement tournée vers l’autre et non vers l’objet. L’autre ce sont les serviteurs, que tous sont en Christ, les pauvres et la communauté elle-même pour la fête et le rire.
L’épargne que Dieu accorde dans sa provision fidèle pour ses enfants afin qu’ils aient du pain pour se nourrir, est faite pour les œuvres du Royaume. L’argent, dans la communauté chrétienne, est un bien circulant qui vient de Dieu tantôt d’une manière tantôt d’une autre. La famille chrétienne et dans son prolongement la communauté chrétienne, sont les premières et les expressions essentielles de l’économie transformée.
Le Royaume est avant toute chose Jésus lui-même. Il en est le chemin et la porte. Il en est le roi et le maître. Chercher premièrement le Royaume de Dieu, comme nous sommes invités à le faire, revient à chercher Jésus lui-même. C’est alors que le Seigneur nous entraîne dans Son « ailleurs » qui est si proche et si lointain à la fois.
Ainsi il me semble que... l’Église est une merveilleuse famille, pauvre, fragile, humaine, mais aimée du Christ, seule communauté d’incarnation du Royaume de Dieu qui vient et qui est déjà là depuis la Pentecôte première.
En fin de propos, je vous laisse ici quelques lignes de Dudley Hall :
« Vous me chercherez et vous me trouverez. Jérémie 29 :13
La vraie religion est de servir Dieu et de ne rien recevoir en retour si ce n’est plus de Dieu. Il est le trésor que nous quêtons et quand on le trouve, nous passons le reste de notre vie à découvrir ce que nous avons trouvé.
Les fausses religions encouragent les pratiquants à chercher leurs dieux pour ce qu’ils peuvent faire pour eux. C’est le système de pensées par défaut du monde pour ce qui concerne les religions. C’est aussi le cas pour la religion chrétienne quand on cherche Dieu pour qu’il nous accorde ce que nous désirons. Nous soupirons après ses dons, pour plus de foi, pour un meilleur caractère, etc. mais finalement nous passons à côté du trésor de sa personne.
Paul l’exprime clairement en 1 Corinthiens 13:1 à 3 quand il dit que nous pourrions avoir tous les dons mais si nous n’avons pas l’amour nous n’avons rien.
Beaucoup sont frustrés parce qu’ils ont cherché toutes ses bénédictions et pourtant ils n’y ont pas trouvé de satisfaction. Ils ont cherché Dieu pour obtenir de lui tout ce qu’Il peut donner et ils sont passés à côté de la joie formidable d’être aimé de lui si profondément qu’on ne peut cesser de l’aimer en retour. Il nous faut nous rappeler qu’il n’a besoin de rien venant de nous. Il soupire simplement à ce que nous soyons consumés par son amour au point de le refléter dans un monde aliéné.
C’est une chose excellente que d’appliquer notre cœur à le chercher, lui et rien d’autre. Il est tout et ajouter quelque-chose à notre liste de désirs nous conduit à l’idolâtrie. Quand nous le cherchons lui, il se tient sur le chemin de notre quête et il nous trouve. »
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Commentaires
Une brève approche de l'Eglise mais un condensé d'une vision, celle que je porte aussi dans mon coeur pour notre temps, merci Etienne pour ce partage.
sois bénis
Bernard