• Le chrétien et le débat sur l'immigration (3)

    Cet article a été écrit par Hubert HOULIEZ le 9 octobre 2010. Vous pouvez le retrouver sur son blog à l'adresse : http://l.oiseau.sur.la.branche.over-blog.com/article-le-role-du-chretien-dans-le-debat-sur-l-immigration-3-58556941.html 

     

    Retour à la deuxième partie 

    (Caravane de "Hapiru" (probablement des bédouins), tombe de Knoumhotep II, vers 1890 avt JC.)

    Comme on l’a vu dans l’article précédent, la règle d’or qui nous invite à traiter l’autre comme nous voudrions être traités doit dans ce débat être toujours présente à l’esprit lorsqu’on aborde la question des migrations.

    Cette règle d'or est cependant  loin de dire le dernier mot de l’Ecriture concernant l’étranger. Celui-ci, comme le pauvre, apparaît dans la lumière d’une sollicitude spéciale de Dieu, ainsi le Deutéronome (10 : 17-18) proclame-t-il : 

    « Car l'Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes et qui ne reçoit point de présent qui fait droit à l'orphelin et à la veuve, qui aime l'étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements. Vous aimerez l'étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. »

    Dieu aime l’étranger et la Bible recommande de le recevoir avec un traitement de faveur :

    Lévitique, 19 : 9-10

    « Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne, et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu abandonneras cela au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Éternel, votre Dieu. »

    Lévitique, 23:22

    « Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner.Tu abandonneras cela au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Éternel, votre Dieu. »

    Deutéronome, 24 : 17-22

    « Tu ne porteras point atteinte au droit de l'étranger et de l'orphelin, et tu ne prendras point en gage le vêtement de la veuve.

    Tu te souviendras que tu as été esclave en Égypte, et que l'Éternel, ton Dieu, t'a racheté ; c'est pourquoi je te donne ces commandements à mettre en pratique.

    Quand tu moissonneras ton champ, et que tu auras oublié une gerbe dans le champ, tu ne retourneras point la prendre : elle sera pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tout le travail de tes mains.

    Quand tu secoueras tes oliviers, tu ne cueilleras point ensuite les fruits restés aux branches : ils seront pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve.

    Quand tu vendangeras ta vigne, tu ne cueilleras point ensuite les grappes qui y seront restées : elles seront pour l'étranger, pour l'orphelin et pour la veuve.

    Tu te souviendras que tu as été esclave dans le pays d'Égypte ; c'est pourquoi je te donne ces commandements à mettre en pratique. »

    Le prophète Ezéchiel va plus loin encore :

    Ezéchiel, 47: 21-23

    « Vous partagerez ce pays entre vous, selon les tribus d'Israël. Vous le diviserez en héritage par le sort pour vous et pour les étrangers qui séjourneront au milieu de vous, qui engendreront des enfants au milieu de vous ; vous les regarderez comme indigènes parmi les enfants d'Israël ; ils partageront au sort l'héritage avec vous parmi les tribus d'Israël. Vous donnerez à l'étranger son héritage dans la tribu où il séjournera, dit le Seigneur, l'Éternel. »

    Ainsi, le pays même d’Israël, terre promise et donnée au peuple de Dieu, ce pays même doit être divisé en héritage avec les étrangers résidents. Le peuple élu lui-même est appelé à partager sa terre avec l’étranger (qui est en même temps appelé à respecter les lois d’Israël). Que dire donc de nos nations qui ne peuvent sérieusement revendiquer aucun privilège d’élection divine ?

    Devant ces textes, récurrents dans la Bible, un constat s’impose : nous devons un accueil bienveillant à l’étranger.

    C’est cette bienveillance – aimer l’autre comme nous-mêmes – qui doit commander toute approche des problèmes liés aux migrations, y compris les régulations que peut imposer la prudence.

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