• Annoncez le à toute la création

    Un article de Nathanaël Bechdolff

     Ce texte est le contenu de la conférence qu’il a donné en juillet 2016 dans le Gard à l’Espérou, à Osny (Val d’Oise), à Fives-Lille.

    Il a en partagé un résumé avec les Veilleurs de Reims. A la fin de ces conférences, le projet de jardin botanique des plantes de la Bible a été présenté avec une vidéo, et par un temps d’échange avec l’auditoire.

    ***

    Une de mes plus belles expériences professionnelles, est celle d’avoir reçu dans mon entreprise de paysage un mal entendant en contrat de professionnalisation pendant une année. Un sens est manquant ou déficient, mais il est remplacé par un autre, en l’occurrence une acuité visuelle plus importante. Avec Philippe, je pouvais être sûr que le chantier fini était nickel. Ce vécu a été très enrichissant. Après cette année passée ensemble, il a pu créer sa propre entreprise. Son handicap, cet obstacle, n’était plus un frein à son avenir professionnel. Dans nos échanges, j’ai appris le langage des signes… Et nous allons faire un petit exercice : dire bravo dans ce langage. Vous  connaissez ?

    Et quand nous faisons ce geste (main en l’air et rotation gauche-droite continue) cela me rappelle le mouvement de la cime des arbres sous une brise.  Vous savez quand vous vous promenez dans une forêt, un sous-bois, un parc ou en campagne. (Ce que j’aime faire) Aucun bruit ! Puis une légère brise fait bouger la cime des branches : « Et tous les arbres des champs battront des mains ».

    Car vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix ; les montagnes et les collines éclateront en cris de joie devant vous, et tous les arbres des champs battront des mains.

    Au lieu du buisson croîtra le cyprès, au lieu de l'épine croîtra le myrte ; et ce sera pour l'Éternel une gloire, un signe perpétuel, qui ne sera jamais retranché. 

    (Esaïe 55 v 12-13)

     Voilà la nature qui répond à son Créateur de la plus belle manière. Autre part dans la Bible, il est écrit que si nous nous taisons se sont les pierres qui parleront (Luc 19 v 40)

    Ces branches qui bougent sous le souffle du vent peuvent être aussi l’image, une image forte du souffle de l’Esprit qui parcourt la terre comme il le veut, quand il le veut et là où il le veut. Une louange qui s’exprime à travers la création. Une création qui accueille et parle de son créateur…

    Annoncez-le à toute la création ! Bien souvent le verset de l’évangile de Marc 16 v 15 est traduit de manière où le sens véritable peut nous être caché. La traduction : « Et il leur dit : Allez par tout le monde, et prêchez l'évangile à tous les êtres humains. » donne une certaine approche de ce texte sans en donner tout le sens. Or la meilleure traduction, qui respecte au mieux le texte grec, est : 

     Allez dans tout l’univers et annoncez-le à toute la création. (Marc 16 v 15) 

     La création

     Le mot grec utilisé est ktisis...

    KTISIS

    Dictionnaire biblique Strong n°2937 - Prononciation [ktis'-is]

    Définition :

    • l'action de fonder, d'établir, de construire, etc.
    • l'action de créer, création
    • création c.à.d. la chose créée
    • les choses individuelles, une créature, une création
    • toute chose créée (par Dieu dans la pensée juive)
    • chose à laquelle est appelée un homme converti de l'idolâtrie au Judaïsme
    • la somme ou masse des choses créées, le monde
    • institution, ordonnance, autorité

    Étymologie

    κτισις - κτίσις

    Voir définition ktizo 2936

    ...qui vient du verbe ktizo.

    KTIZO

    Strong n°2936 - Prononciation [ktid'-zo]

    Définition

    rendre habitable, peupler un lieu, une région, une île

    fonder une cité, une colonie, un état

    créer de Dieu créant le monde

    former, c.à.d changer complètement ou transformer

    Étymologie : κτιζω - κτίζω

    Voir définition ktaomai 2932

    Ce mot fait référence à la création  par Dieu qui est décrite dans le livre de la Genèse. 

    Le mot grec souvent traduit par tout le monde,  et que je traduis par univers est cosmos. Il doit aussi être compris comme englobant LA création faite par Dieu.

    KOSMOS
    Strong n°2889 Prononciation [kos'-mos]

    Définition

    - un arrangement habile et harmonieux d'une constitution, d'un ordre, d'un gouvernement
    - ornement, décoration, parure: l'arrangement des étoiles, les 'hôtes célestes', comme ornement des cieux. 1P 3:3
    - le monde, l'univers
    - le cercle de la terre, la terre
    - les habitants de la terre, les hommes, la race humaine
    -la multitude sans Dieu, la masse des hommes séparés de Dieu, ceux qui sont hostiles à Christ
    - les affaires du monde, la masse des choses terrestres
    - la totalité des biens terrestres, les richesses, avantages, plaisirs, etc, qui bien que creux, fragiles et fugitifs, poussent au désir, éloignent de Dieu, et sont des obstacles à la cause de Christ
    - tout ensemble de groupes ou de particuliers de toute sorte
    - les Gentils en contraste avec les Juifs Ro 11:12 * etc..
    - seulement les croyants Jn 1:29; 3:16; 3:17; 6:33; 12:47 1Co 4:9; 2Co 5:19

    Étymologie : κοσμος - κόσμος

    Voir définition komizo 2865

    Notez que Strong donne des définitions qui sont déjà des interprétations et réduisent la portée de ce mot. Le « cosmos » fait référence à beaucoup de choses : les cieux, les firmaments du jour et de la nuit, la terre et tout ce qu’elle contient dont la flore (arbres, arbustes, herbes et légumes), les animaux et les hommes mais aussi la beauté. Ce mot est aussi à la racine du mot cosmétique, une parure ! L’idée est alors de parler de la « beauté de la création », comme une parure qui doit être retrouvée. 

    Ce texte de Marc 16 v 15 est en lien direct avec la création de la Genèse. Dieu créa tout l’univers et la terre, et il vit que sa création était une bonne chose. Tout ce qu’il a créé était beau, l’homme et la femme viennent couronner cette création pour en prendre soin, la cultiver… 

    Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et voici, c'était très bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le sixième jour. Ainsi furent achevés les cieux et la terre, et toute leur armée. Et Dieu eut achevé au septième jour son œuvre qu'il avait faite ; et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu'il avait faite. Genèse 1 v 29 et 2 v 1-2

    Le livre de la Genèse nous enseigne sur la beauté de cette création primitive voulue par Dieu. Il nous renseigne en même temps sur « la chute » de l’homme qui s’est éloigné de Dieu. La création souffre de l’éloignement de l’homme, qui s’est séparé de Dieu. C’est ce qu’on nomme parfois « le péché originel » dont on subit encore les conséquences aujourd’hui. 

    La création soupire après la révélation du Fils de l’Homme. Car nous savons que, jusqu'à présent, toute la création soupire, et souffre les douleurs de l'enfantement. (Romains 8 v 22)

    En effet, la création attend, avec un ardent désir, que les enfants de Dieu soient manifestés,….
    Dans l'espérance qu'elle sera aussi délivrée de la servitude de la corruption, pour être dans la liberté glorieuse des enfants de Dieu. (Romains 8 v 19 et 21) 

    La création  peut-elle être délivrée de cette servitude de la corruption, de ce qui se dégrade, se meurt, de ce qui la pollue ? Comment pouvons-nous répondre à cet ardent désir ? La bonne nouvelle est que Christ est venu pour rétablir le Royaume de Dieu. « Que les enfants de Dieu soient manifestés,…. »  Donc nous devrions voir aussi dans nos vies, nos actes, dans la création autour de nous et au loin jusque dans le cosmos, les effets d’avoir retrouvé notre lien d’enfant avec Dieu grâce à cette bonne nouvelle apportée par Jésus. Nous savons que tout n’a pas encore atteint la perfection mais nous sommes sur ce chemin.

    La vie 

    Si l’apôtre Paul parle des douleurs de l’enfantement pour la création, c’est bien qu’il y a une nouvelle vie possible. Pierre dans sa première épitre lui parle de sobriété et de régénération. Mais comment retrouver cette beauté, ce cosmos de la création ? Comment définir la vie ?

    En fait pour qu’il y ait la vie, il faut plusieurs éléments que nous allons découvrir ensemble. C’est ce que je nomme le triangle de la vie, et si un des éléments est manquant il ne peut y avoir la vie.

    L’eau est le premier élément nécessaire à la vie. La NASA et toutes les personnes travaillant à la recherche de la vie sur d’autres planètes cherchent en premier la présence d’eau ; c’est un signe de la présence possible de vie. Nous-mêmes sommes composés à 80% d’eau. Toutes les plantes ont besoin d’eau. Dans le jardin d’Eden, un fleuve sortait pour arroser le jardin. 

    La ressource en eau sur terre est de plus en plus polluée et l’eau douce tend à se raréfier. Elle amène maladie et mort en de nombreux endroits au lieu d’apporter la vie. Nous enlevons cet élément, nous ne pouvons plus accéder à celui-ci, alors la vie disparaît. Même dans les déserts il y a présence d’eau. A la moindre pluie des plantes explosent et fleurissent, pendant que d’autres (cactus et plantes grasses) peuvent l’emmagasiner pour l’utiliser entre deux pluies. 

    Moïse dans le désert a transformé l’eau marâtre en eau douce, apportant la vie au lieu de la mort dans le désert. Le prophète Jérémie dit « Car ils abandonnent la source d'eau vive, l'Éternel. » (Jérémie  17 v 13) L’homme s’est détourné de cette source, mais il y a une bonne nouvelle ! Jésus dit de lui-même qu’il est la source d’eau vive. « Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, n'aura plus jamais soif, mais l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira pour la vie éternelle.» (Jean 4 v 14) 

    Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. (Jean 7 v 38)

    Le deuxième élément vital c’est la lumière. Elle nous apporte énergie et permet la synthèse d’éléments par son effet. La photosynthèse (du grec φῶς phōs « lumière » et σύνθεσις sýnthesis « combinaison ») est le processus bioénergétique qui permet aux plantes, aux algues et à certaines bactéries dites photoautotrophes (utilisant la lumière comme source d’énergie et le CO2 comme source de carbone), de synthétiser de la matière organique en utilisant la lumière du soleil. Même en tant qu’humains nous ne pouvons vivre sans lumière. Elle permet la synthèse de certaines vitamines nécessaire à notre vie et nous apporte la chaleur (l’énergie) nécessaire. 

    Dès la Genèse, la lumière fut. « La véritable lumière qui éclaire tout homme était venue dans le monde. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle ; mais Lui le monde ne l'a pas connu. » (Jean 1 v 9-10)  Jésus parlant de lui-même a dit : 

    « Je suis venu dans le monde, moi qui suis la lumière, afin que quiconque croit en moi ne demeure point dans les ténèbres. »(Jean 12 v 46)

    Troisième élément, la nourriture. Dans le jardin d’Eden, il y avait de la nourriture en abondance. La conséquence de la chute c’est la difficulté ressentie ou vécue pour produire de la nourriture pour l’ensemble de l’humanité. Mais revenons aux plantes : il y a un cycle naturel qui fait que les éléments organiques sont décomposés pour fournir à nouveau de la nourriture aux plantes. Un phénomène encore plus fort se passe avec les racines des arbres en poussant, descendant très profondément dans le sol, l’arbre puise sa nourriture grâce à des enzymes qui vont décomposer les minéraux en éléments nutritifs et les transforment via la photosynthèse en éléments organiques qui vont à nouveau rentrer dans le cycle de décomposition quand les feuilles tombent à terre ou quand l’arbre mort se décompose  en forêt. Quand Jésus dit qu’il est le pain de vie, le parallèle avec ce cycle naturel (le blé poussant dans les champs) est évident. Dans le désert, le peuple d’Israël a été nourri avec la manne « qui pleuvait du ciel » « Il leur donna le blé du ciel » (Psaumes 78 v 4 et Nombres 11) Dans les Evangiles, la foule est à l’écart pour écouter Jésus, au désert, et Jésus nourrit cinq mille personnes avec cinq pains et deux poissons (Matthieu 14 et 15). Le pain rappelle « le blé du ciel » Le poisson est l’image de Jésus (Ichtus) en qui tout est renouvelé. 

    Je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement ; et le pain que je donnerai, c'est ma chair. Je la donnerai pour la vie du monde. (Jean 6 v 51)

    Et sans le quatrième élément, la jonction, la réaction ou le ciment permettant la vie ne peut se faire. C’est l’air !  Là aussi les plantes respirent. Elles sont même vitales pour nous puisqu’elles absorbent le gaz carbonique (CO²) que nous expirons ou que nous produisons et le transforment en oxygène.  Dès la création, le souffle (Ruah en hébreu, l’Esprit) de Dieu se mouvait au-dessus des abîmes (Genèse 1 v 2) C’est ce souffle qui donne la vie à l’homme dans Genèse 2 v 7 : « Et l'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, et souffla dans ses narines une respiration de vie ; et l'homme devint une âme vivante. » L’air permet la respiration, permet ce souffle de vie qui est aussi régénéré en Jésus-Christ qui nous fait la promesse de recevoir son souffle, le Saint Esprit : « il souffla sur eux et leur dit : Recevez le Saint-Esprit. » (Jean 20 v 18)

    Mais vous recevrez la puissance du Saint-Esprit, qui viendra sur vous ; et vous me servirez de témoins, tant à Jérusalem que dans toute la Judée, et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre (Actes 1 v 8)

    Annoncez-le

    Si nous comprenons bien ce qu’était le jardin d’Eden avant la chute, nous avions tout à disposition et des fruits en abondance. Dans le message de la bonne nouvelle apporté par Jésus, il nous enseigne de chercher la Royaume de Dieu et tout nous sera donné en plus. Le tout doit être compris comme « en abondance » et pas un surplus ou un « toujours plus » qui serait un cadeau. Tout nous sera (nous est) donné en abondance. Dans d’autres passages, il nous encourage à ne pas nous soucier du lendemain car Dieu connaît parfaitement nos besoins et y pourvoit. Si on lit le récit de la multiplication des pains et poissons, nous voyons cette abondance du Royaume de Dieu où la création  renouvelée, régénérée obéit à l’ordre divin. 

    Le texte où il est raconté que Jésus a maudit un figuier, nous donne encore une clé pour comprendre la richesse de la création telle que Dieu l’a voulu.  Ce récit dans l’évangile de Marc 11, fait suite à l’entrée triomphante comme un Roi à Jérusalem, le Messie : « Le lendemain, comme ils sortaient de Béthanie, il eut faim. Et voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s'il y trouverait quelque chose ; et s'en étant approché, il n'y trouva que des feuilles ; car ce n'était pas la saison des figues. Alors Jésus, prenant la parole, dit : Que jamais personne ne mange de ton fruit. Et ses disciples l'entendirent. » (v 12 à 14) Le matin suivant, comme ils passaient, ses disciples virent le figuier séché jusqu'aux racines. Alors Pierre, s'étant souvenu de ce qui s'était passé, lui dit : « Maître, voilà le figuier que tu as maudit, qui est séché. » (v 20 et 21) Pourquoi le figuier est desséché ? Parce qu’il n’a pas porté du fruit en toute saison. Voilà Jésus, le Fils de Dieu qui a faim… et ce figuier refuse de porter du fruit. Dans le jardin d’Eden, il y avait des fruits en abondance et en toute saison. Il y a aussi une autre parabole dans les évangiles où le maître prend soin d’un figuier pour qu’il porte du fruit… mais s’il ne porte pas de fruits, il sera arraché.

    Dans la suite de notre récit : « Et Jésus, répondant à Pierre, leur dit : Ayez foi en Dieu ; car je vous dis en vérité, que quiconque dira à cette montagne : Ote-toi de là et jette toi dans la mer, et qui ne doutera point dans son cœur, mais qui croira que ce qu'il dit arrivera ; ce qu'il dit lui sera accordé. » 

    Nous pouvons comprendre l’importance de porter du fruit, non seulement nous-mêmes mais aussi toute la création qui par notre action, notre foi, nos gestes… peut être transformée parce que nous sommes redevenus enfants de Dieu en Jésus.  Nous devons porter du fruit en toute saison et le partager avec toute la création.  Etre la lumière du monde et le sel de la terre parmi les hommes, dans la société, dans mon village ou ma ville, dans nos jardins ou sur les terres qui nous sont confiées, dans notre travail comme dans nos relations, dans la vie associative… etc. Et porter du fruit en toutes saisons.

    Comme Jésus nous pouvons « ordonner » à la création afin qu’elle soit transformée, comme un signe du Royaume de Dieu. Se mettre ainsi au diapason de cette musique céleste, de cette symphonie entre Dieu, notre Père et sa Création dont nous sommes les principaux acteurs tout en faisant partie de cette œuvre belle et bonne voulue par Dieu. Il nous faut nous mettre en chemin pour porter la vie dans la création. Vivre pleinement les valeurs du Royaume de Dieu dans la création que nous devons cultiver, aimer et soigner…

    Que les cieux se réjouissent, et que la terre tressaille de joie ; que la mer retentisse, avec tout ce qu'elle contient !
    Que les campagnes s'égaient, avec tout ce qui est en elles ; que tous les arbres des forêts chantent de joie, devant l'Éternel !
    (Psaumes 96 v 11 et 12)

     Nathanaël Bechdolff © 2016

     ***

    Nathanaël Bechdolff a un brevet de technicien agricole. Autodidacte, ses diverses expériences, professionnelles ou non, lui ont permis d’acquérir des connaissances dans plusieurs domaines et d’être ouvert aux autres pour les partager. Paysagiste depuis 1998, il développe aujourd’hui un projet de jardin botanique des plantes de la Bible, « Les Jardins de Chanabier » à Aubenas (Ardèche méridionale). Il est agroécologiste et chrétien afin de préserver la Terre et vivre ensemble.

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