• Un homme nouveau - Texte pour les Veilleurs

    L’homme du XXIème siècle est un homme fatigué… fatigué de lui-même, fatigué de l’Histoire, fatigué de son Histoire : celle du siècle précédent notamment, avec les guerres les plus meurtrières que l’humanité n’a jamais connue auparavant, ses camps de concentration, ses camps du goulag, ses génocides, et ses totalitarismes (le nazisme et le communisme entre autres). Celle aussi de la colonisation, de l’esclavage, des servitudes et des dominations de toutes sortes.

    L’homme du XXIème siècle a honte de lui ; plus rien ne le surprend sur la nature humaine. Il éprouve des remords, une tristesse mortifère : L’homme se hait tel qu’il est à cause de ses fautes et souhaite se régénérer, devenir son propre créateur.

    D’où le constructivisme.

    D’où les idéologies issues des études sur le genre qui, dans leur forme extrême, dénient le corps,  le sexe. Le sexe, donné de la nature, est remplacé par le genre qui est une construction sociale, sexe et genre ne correspondant pas nécessairement.

    D’où le transhumanisme (ou posthumanisme) qui revendique pour l’homme la liberté de remodeler sa propre espèce par la technologie ; ce qui aurait pour conséquence l’envahissement de la technique et son enchevêtrement avec l’humain.

    D’où, en résumé, cette idée de l’homme nouveau.

    L’homme nouveau n’est pas une intention récente.

    C’est un concept développé au XIXème siècle et repris notamment par des régimes totalitaires du XXème siècle. Rappelons qu’un régime totalitaire tente de s'immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée, en imposant à tous les citoyens l'adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté.[2] Ils ne doivent pas connaître une autre religion que la parole du parti.

    Au-delà de leurs divergences, les grands totalitarismes du XXème siècle ont tendu vers un même but : former un « Homme nouveau ».

    L’éducation des enfants fut  leur domaine de prédilection.

    Aujourd’hui…

    On aimerait « arracher l'élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » et instituer la laïcité comme une religion d’Etat. Voilà qui agrège deux éléments caractéristiques des totalitarismes. Voilà qui renoue les liens entre politique et religion. Tout citoyen doit y être attentif…

    Les enfants, nos enfants constituent un terrain de batailles. D’eux, les nouveaux idéologues vont tenter d’en faire des hommes nouveaux en modelant leur esprit avec de bonnes intentions – les rendre libres et heureux – et de bons sentiments, du moins en apparence…

    L’idéologue en pédagogie aimerait que l’enfant soit une table rase ; il aimerait s’en emparer pour pétrir son âme, le façonner telle une cire molle.

    Nous sommes interpelés en tant que citoyens. Certaines pensées ont des relents totalitaires. Tous nos concitoyens ne le perçoivent pas, leur conscience ayant été anesthésiée.

    Vous êtes les veilleurs de l’espérance.

    Vous êtes une génération debout et, pour reprendre Gandhi, « un individu conscient et debout est plus dangereux pour le pouvoir que dix mille individus endormis et soumis ».

    Vous êtes les porteurs d’une vraie liberté, la lumière de la cité.

    Vous ne rêvez pas la communauté des hommes, vous ne rêvez pas cet homme nouveau promu par les idéologues, qu’ils soient d’aujourd’hui ou des siècles passés.

    Vous aimez l’homme avec ses fautes, ses limites, sa finitude, ses imperfections. C’est pourquoi vous êtes les bâtisseurs d’une nouvelle communauté où il fera bon vivre notre humanité partagée. Vous êtes appelés à illuminer les hommes ; vos bougies sont ici l’expression de votre volonté d’éloigner de nous les ténèbres des idéologies posthumanistes.

     

     

    [2] Source : Wikipedia

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